AVIS et rapport de l’Anses d’avril 2014 révisé en juin 2014 relatif aux « différentes mesures envisagées pour améliorer la gestion des foyers d’Anoplophora glabripennis en Alsace et récemment découvert en Corse »
Description
Le contexte de cette saisine porte sur deux foyers d’Anoplophora glabripennis distincts. Le premier est situé en Corse sur la commune de Furiani et le second en Alsace sur la commune de Strasbourg. Dans le contexte du foyer corse, l’avis de l’Anses est sollicité afin de répondre aux questions suivantes (l’ordre des questions présentées dans la saisine a été revu par les rapporteurs pour apporter plus de cohérence dans les réponses formulées) :
1. Toutes les essences répertoriées comme étant sensibles, au sens de l’arrêté de lutte (annexe 3), présentent-elles la même sensibilité à A. glabripennis ? Si non, lesquelles pourraient faire l’objet d’une levée de consignation de la pépinière sans provoquer une dissémination de l’insecte. La liste des espèces consignées dans la pépinière est disponible en annexe 4.
2. Pour les espèces sensibles, est-il possible de définir un diamètre de la partie la plus large du plant, en dessous duquel l’insecte ne pourrait pas se développer (il est nécessaire de préciser qu’au sein du foyer situé dans l’environnement de Furiani, un Elaeagnus ainsi qu’un érable de diamètres respectivement égaux à 2 et 2,5 cm, ont été retrouvés infestés) ? Est-il possible de définir d’autres critères avec le même objectif ? Dans ce cas, est-il possible de lever la consignation des végétaux sensibles correspondants sans risque ?
3. Est-il envisageable, sans que cela ne présente un risque de dissémination significatif, d’autoriser la culture et la commercialisation de plants cultivés en zone infestée, sous protection physique intégrale de type « insect proof », comme cela figure dans le cadre de la lutte contre Anoplophora chinensis (voir décision 2012/138/UE en annexe 6). Quelles pourraient être les garanties minimales supplémentaires à apporter par les pépiniéristes pour assurer la vente de plants sains ?
4. Quelles peuvent être les modalités optimales d’inspection de l’établissement ? En plus de la surveillance visuelle que les inspecteurs pourraient opérer, serait-il judicieux d’utiliser les chiens pour réaliser une prospection plus poussée dans la pépinière ? Un échantillonnage destructif comme cela figure dans le cadre de la lutte contre A. chinensis (voir décision 2012/138/UE en annexe 6) est-il nécessaire ?
5. Les matériels d’emballage en bois fabriqués hors du périmètre de lutte avec des essences sensibles au sens de l’arrêté et en particulier les palettes sont-ils susceptibles d’être infestés par A. glabripennis s’ils transitent au sein de la zone infestée ? Si oui le traitement NIMP15 influence-t-il ce risque (par exemple en modifiant l’appétence du bois) ? Quelles préconisations pourraient être faites de manière à limiter le risque de dissémination de l’insecte lié aux mouvements d’emballages en bois ?
6. Des coupes claires préventives de tous les feuillus autour des arbres infestés suivies d’examens méticuleux des arbres abattus sont souvent réalisées dans d’autres pays dans la gestion de tels foyers dans le but de détecter les infestations précoces qui ne pourraient pas être détectées avec les méthodes de prospection visuelle. Compte tenu de la situation décrite précédemment et du risque de dispersion de l’insecte lié à cette méthode, des coupes claires préventives pourraient-elles augmenter substantiellement les chances d’éradiquer ce foyer ?
Dans le contexte du foyer alsacien, l’avis de l’Anses est sollicité afin de confirmer :
1. que les dimensions des fragments présents dans le broyat obtenu ne permettent pas le développement de larves de A. glabripennis jusqu’à leur stade final,
2. que ce broyat peut être envoyé sans risque de dissémination de l’insecte au compostage.
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