The probability of establishment of the pest is considered high if it is introduced in France.  Risk management options are proposed. 

(...) Selon le scénario neutre (tous les critères ayant le même poids), 40 plantes occupent le haut du classement (Top40) (résultat confirmé par une classification ascendante hiérarchique) pour le risque d’entrée. Parmi celles-ci, arrivent en premières positions trois plantes de la famille des zingibéracées à savoir Boesenbergia rotunda (curcuma rond ou clé chinoise) suivi de Zingiber officinale (gingembre) et Curcuma longa (curcuma). En 4ème position, arrive le genre Rosa (famille des rosacées) suivi de Pelargonium peltatum (famille des géraniacées). Ce Top40 est dominé par des cultures maraîchères et ornementales. Pour les espèces à usage maraîcher, nombreuses sont celles dont la partie importée est destinée à la consommation mais peut être détournée pour être plantée (exemple : tubercules, rhizomes, bulbes, racines). Du point de vue botanique, six zingibéracées sont présentes dans ce Top40 avec trois plantes occupant les premiers rangs. La famille des astéracées est aussi bien représentée (6 plantes) avec le genre Chrysanthemum qui arrive en 9ème position.

Etablissement dans la zone ARP

Les plantes hôtes de R. pseudosolanacearum ne constituent pas un facteur limitant pour son établissement. En effet, le spectre de plantes hôtes de R. pseudosolanacearum est large (182 plantes hôtes). Pas moins de 140 plantes hôtes de R. pseudosolanacearum sont répertoriées en France et sur lesquelles la bactérie pourrait s’établir. Concernant le climat, il ne sera pas un facteur limitant à l’établissement de R. pseudosolanacearum en France.

Recommandations de mesures de gestion

(...) Il apparaît opportun d’inclure, dans les plans de contrôle actuellement en application aux frontières françaises, toutes les plantes du Top40 (...)

(...) un élargissement des inspections actuelles (visant exclusivement trois espèces de solanacées) à des plantes hôtes (...) telles que les zingibéracées cultivées ainsi que les cultures ornementales (Rosa, Pelargonium, Chrysanthemum). 

Incertitudes et remarques

L’ensemble des incertitudes identifiées au cours de l’expertise sont listées ci-dessous : 

- les zones de production dans les pays d’origine des marchandises importées ne sont pas connues dans les données exploitées issues de TRACES; de ce fait, la prépondérance et l’incidence de R. pseudosolanacearum sur les plantes hôtes importées ne sont pas connues ;  

- les flux des marchandises produites et échangées au sein de l’Union européenne ne sont pas connus. Ainsi, le risque lié à ces flux provenant de zones déjà infectées en Europe n’a pas pu être étudié ; 

- la proportion de marchandises destinées à être consommées (tubercules, rhizomes, bulbes, racines) mais effectivement plantées par l’utilisateur final et donc détournées de leur usage d’origine n’est pas connue. Plus cette proportion est importante, plus la probabilité de transfert de R. pseudosolanacearum à partir des marchandises importées vers le sol français est élevée ;

- le spectre d’hôtes connu de R. pseudosolanacearum étant en continuelle expansion, la probabilité d’entrée par des hôtes inconnus est sous-estimée.